Alopécie non inflammatoire chez le chien

Causes et caractéristiques

L’alopécie non inflammatoire canine (ANI) comprend différents troubles caractérisés par une perte de poils due à un dérèglement du cycle de croissance du poil, notamment les troubles endocriniens, la dysplasie folliculaire et l’alopécie après le rasage de l’animal. Elle est due à un problème physiologique du follicule pileux, c’est-à-dire lors de sa formation, créant une défaillance dans son cycle. L’alopécie se manifeste par la perte de poils lorsque ces follicules deviennent inactifs.

Bien que l’on en sache de plus en plus à son sujet, les facteurs qui déclenchent cette pathologie sont encore méconnus. 

En raison du manque de connaissances qui le déclenche, un autre nom pour cet ANI est l’alopécie X.

Diagnostic et histologie

Le diagnostic doit être établi par étude du dossier clinique, de façon différentielle au regard des causes inflammatoires, hormonales (syndrome de Cushing, hypothyroïdie, hyperœstrogénie) et d’autres alopécies (comme l’alopécie clinique des flancs). En outre, une histopathologie doit être réalisée1.

Au niveau histologique, malgré le manque d’études, des blessures caractérisées par des troubles du cycle folliculaire surviennent, avec une augmentation de la prévalence des follicules télogènes, étant atrophiés. Cela indique une perturbation de la phase anagène. Malgré cela, des études supplémentaires sont nécessaires pour une bonne compréhension de cette alopécie2. Les glandes sébacées sont normales et il n’y a pas d’atrophie dermique.

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Thérapies et traitements

En raison de l’ensemble de la pathologie, la thérapie de cet ANI est un défi. Les options thérapeutiques sont la castration, la mélatonine, le mitotane, l’acétate d’osatérone, l’acétate de médroxyprogestérone, le fulvestrant et le trilostane.

Études et application de la thérapie au laser dans le traitement de l'alopécie canine non inflammatoire

Les premières études à ce sujet ont été menées par Endre Mester (considéré comme le père de la thérapie laser), qui évaluait l’effet du laser sur le cancer de la peau chez la souris. Il a alors constaté que les poils rasés des souris poussaient plus vite. Cette découverte a permis aux premières études sur le laser thérapeutique de voir le jour.

Bien que l’étiopathogénie de la maladie soit encore inconnue, une étude en médecine vétérinaire publiée dans la revue Veterinary Dermatology en 2014 présente les effets de la thérapie laser dans l’alopécie non inflammatoire. Dans le choix des patients, ceux atteints d’hypothyroïdie et du syndrome de Cushing ont été écartés. Le diagnostic de cet ANI repose sur étude du dossier clinique et la réalisation d’une histopathologie des patients. Sept patients ont été inclus dans cette étude, et aucun infiltrat inflammatoire n’a été observé lors de leur histologie. Deux cas présentaient une alopécie sur les flancs (présence de chénogène, ainsi qu’une hyperpigmentation), deux autres cas présentaient une alopécie après le rasage et trois cas ne présentaient pas d’histopathologie spécifique, montrant une réduction de la taille des follicules3.

Ces patients ont été traités deux fois par semaine pendant une durée moyenne de deux mois. Quatre patients ont reçu un total de 16 traitements, tandis que les trois autres ont reçu un total de 10 traitements. À la fin de l’étude, une amélioration significative a pu être constatée chez six de ces patients.

Le septième patient a également présenté une amélioration, bien que moins significative que celle des autres. Un côté a été utilisé comme témoin, tandis que le côté controlatéral a été traité par thérapie laser. L’étude histologique a démontré qu’au niveau du côté traité au laser, le nombre de follicules par zone avait augmenté de 93 %, tandis que du côté témoin, il n’avait augmenté que de 9 %3.

Malgré la nécessité de réaliser des études supplémentaires afin de mieux comprendre la pathologie et la façon dont la thérapie laser peut s’avérer utile, cette étude a démontré les avantages de la thérapie laser dans l’alopécie non inflammatoire canine.

DoctorVet suit les recommandations de l’étude présentée, c’est pourquoi le protocole de plaie ouverte est préconisé, en utilisant balayage l’accessoire « Sweeper » et en s’ajustant à la zone de traitement de la blessure. La technique utilisée est celle de balayage. Afin de se conformer à l’étude, le traitement est effectué deux fois par semaine.

BIBLIOGRAPHIE
  1. Rosenkrantz et al. The pathogenesis, diagnosis, and management of feline acne. Vet. Medicine (5): 504-12. 1991
  2. Jazic et al. An evaluation of the clinical, cytological, infectious and histopathological features of feline acne. Vet. Dermatology (2): 134-140.2006
  3. Alexiades et al. Laser and light-based treatments of acne and acne scarring. Clin. Dermatology (2): 183-189. 2016

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