Quant au traitement, en raison de la chronicité du processus, le plus souhaitable est un traitement multimodal, comprenant des antibiotiques appropriés, en fonction des résultats de la culture, l’utilisation de médicaments contre l’anxiété, ainsi que d’autres traitements en fonction de l’origine déclenchante du granulome acral.
Dans ce cas, la thérapie au laser peut être utile en tant que traitement adjuvant, car l’un des effets les plus étudiés est la capacité de cicatrisation4, le processus pouvant être accéléré de 30 à 40 %. Il ne faut pas seulement penser à traiter le granulome acral, mais aussi les facteurs déclenchants et perpétuants de la pathologie (soulagement de la douleur neuropathique et traitement de la Leishmania, entre autres)5,6. L’utilisation du laser est exclue en cas d’origine tumorale.
Certains auteurs recommandent l’utilisation de doses élevées en raison de la chronicité du processus, ainsi que de nombreux traitements. La dose recommandée dans ces cas est de 30-40 J/cm2. Schenedeker et ses collaborateurs ont publié en 2021 une étude sur l’effet du laser sur le granulome acral, où ils ont observé comment les poils poussaient plus vite dans le groupe traité au laser par rapport au groupe témoin, observant une tendance à l’amélioration de la lésion, mais n’étant pas significative par rapport au groupe témoin7. Les paramètres sélectionnés et les doses utilisées devront peut-être être étudiés plus en détail. Une autre option qui pourrait être considérée comme utile est la thérapie photodynamique, notamment pour les infections résistantes, bien que des études supplémentaires soient nécessaires.